BELLEAU,
Rémy (1528 Nogent-Le-Rotrou)-1577)
Membre de la Pléiade, Rémy Belleau
était "gentilhomme françoys",
c'est-à-dire d'assez noble origine pour
posséder des armoiries "d'azur à la fasce
ondée d'argent, accompagnée de trois ruches
à miel d'or". Comme Pierre de Ronsard
et Joachim Du
Bellay, suivit les cours de Jean
Dorat au collège Coqueret. En 1560, il écrivit
un commentaire du deuxième livre des Amours de
Ronsard. De sa vie militaire, de son combat naval et de sa
rencontre avec les corsaires durant l'expédition de
Naples avec les Guise, il ne reste que peu de traces dans
ses oeuvres. Belleau laisse des Petites Inventions
(1557), des Amours et nouveaux echanges de Pierres
precieuses (1566), ainsi que des Bergeries (1565
et 1572), oeuvre mi-vers, mi-prose.
L'un de ses contemporains, Etienne Pasquier, écrivit
une anagramme musicale sur le nom de Belleau :
Un sol, un fa, un ré, un
mi,
De ceste saincte Bell'eau
Mire le beau rime le beau
De miel abreuve de beau miel.
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D'autre part, Belleau semble avoir connu
personnellement Jacques Arcadelt,
comme lui au service de la Cour de Lorraine en 1557, et
Guillaume Costeley,
à qui il adresse un sonnet dédicatoire dans sa
Musique de 1570.
Cependant, Belleau a été peu mis en musique de
son temps, puisqu'on ne connaît que dix-huit
pièces sur ses textes. Il s'agit de neuf extraits des
Bergeries de 1572, cinq odes traduites
d'Anacréon et trois autres pièces.
Les musiciens de Belleau :
- Jean de Castro
(2 pièces à cinq voix ;
1586),
- Jehan Chardavoine
(2 mélodies dans le recueil d'airs
de 1576),
- Pierre Clereau
(2 pièces à trois voix),
- Nicolas de La
Grotte (2 chansons ;
1583),
- Roland de Lassus
(1 ode d'Anacréon),
- Machgiels (2 odes d'Anacréon ;
1583),
- Nicolas
(1 ode d'Anacréon),
- Jean Planson
(4 extraits des Bergeries),
- Verdonck (1 extrait des
Bergeries ; 1599).
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