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TINCTORIS, Johannes (vers 1435 (Braine-l'Alleud, Brabant)-av. 1511 ?)


Théoricien et compositeur flamand, né à Braine-l'Alleud (à 11 kms de Nivelles), Johannes Tinctoris fit ses études de droit et de théologie à Louvain, puis devint prêtre et chanoine de Nivelle, avant d'exercer à Liège. En 1472 ou 1475, il travailla à la cour aragonaise de Naples, en tant que chapelain et chantre de Ferdinand d'Aragon, roi de Naples. Celui-ci, qui le traitait avec beaucoup de respect, l'envoya en 1487 en France et en Allemagne pour y recruter des chanteurs. Tinctoris vécut en Italie jusqu'en 1495.
Considéré comme le plus grand théoricien musical du début de la Renaissance, il donna une grande impulsion à la vie culturelle napolitaine. Il composa la plus grande partie de son oeuvre dans cette ville, et y fonda une école de musique qui fut le berceau de l'école napolitaine. Ses douze traités et son dictionnaire - premier dictionnaire musical connu (v. 1472) - résument la théorie et le langage de son époque. A Naples, Tinctoris fut en rapport avec un autre théoricien, Franchino
Gaffurio. Le nom de Tinctoris apparaît en compagnie de ceux de plusieurs autres musiciens dans le Livre de la Deablerie d'Eloy d'Amerval. Echange de bons procédés ? Tinctoris cite dans son Proportionale (chap. IV) une messe d'Eloy d'Amerval, seule oeuvre musicale connue du poète.




Pièces sacrées :

  • 3 messes : Missa l'homme armé (5 voix), Missa trium vocum et une messe incomplète, Virgo Dei trono,
  • 1 Lamentation à 4 voix.

Pièce profane : 1 chanson à 3 voix.

Ouvrages théoriques :

  • 1 dictionnaire : Terminorum musicae diffinitiorum (v. 1472)
  • 12 traités, dont :
    - Proportionale,
    - Liber de natura et proprietate tonorum
    (1476),
    - Liber de arte contrapuncti (1477).