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ANERIO, Felice (v. 1560 (Rome)-1614)


Fils d'un musicien pontifical et frère de Giovanni Francesco, il fut chanteur à Sainte-Marie-Majeure, à la chapelle Giulia et à Saint-Louis-des-Français sous la direction de Giovanni Maria Nanino, Palestrina et Francesco Soriano. En 1594, il succéda à Palestrina comme succsseur de la chapellepontificale. Vingt ans plus tard, en 1614, il s'occupa avec Soriano de l'édition médicéenne du Graduale romano.
Felice Anerio laisse des faux-bourdons, une Missa sopra la Battaglia (sur la chanson de
Janequin), d'autres oeuvres sacrées dont le style est proche de celui de Palestrina, ainsi que des canzonette et un recueil de Madrigali a tre voci, Venise, Giacomo Vincenti, 1598. L'un au moins de ces madrigaux, O Primavera, repose sur un texte de Giambattista Marini (1569-1625).

ANERIO, Giovanni Francesco (1567 (Rome)-1630 (Graz))


Comme son frère ainé Felice, il fut chanteur à Sainte-Marie-Majeure, à la chapelle Giulia et à Saint-Louis-des-Français sous la direction de Giovanni Maria Nanino, Palestrina et Francesco Soriano.
En 1600 il succéda à Soriano qui était maître de chapelle à Saint-Jean de-Latran, passant finalement, en 1624, à la cour de Sigismond III de Pologne à Cracovie.
Sa vaste production comprend, outre des oeuvres sacrées écrites, comme celles de son frère, dans le style contrapuntique de Palestrina, des oeuvres instrumentales et de la musique vocale profane en style monodico-harmonique. Son Teatro armonico spirituale, recueil de madrigaux concertants de cinq à huit voix avec la basse à l'orgue (1619), constitue un moment fondamental dans le développement de la
lauda dramatique.