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STRIGGIO, Alessandro (1535 (Mantoue)-vers 1595 (Mantoue))


Organiste, luthiste et violiste, Alessandro Striggio fut attaché à la cour de Côme de Médicis à Florence de 1560 à 1574, avant de devenir maestro di capella à la cour de Mantoue. Il fut également conseiller de Guillaume de Gonzague. Striggio compte parmi les premiers compositeurs d'intermedi en musique pour les représentations de la cour florentine. L'un de ses motets, Ecce beatam lucem, écrit pour le mariage de Guillaume VI de Bavière, comporte quarante parties vocales et instrumentales (huit saqueboutes, huit flûtes, huit violes, un instrument à plectre (luth ?) et un archiluth. Ce motet serait à l'origine du Spem in alium à quarante voix de l'Anglais Thomas Tallis. Une chanson française (Pour m'eslongner et changer de contrée, texte de Mellin de Saint-Gelais), publiée en 1572 sous le nom de "Strige", est peut-être de lui. Plusieurs de ses oeuvres furent mises en tablature par le Flamand Emmanuel Adriaenssen en 1584.
Son fils Alessandro II (vers 1573 (Mantoue)-1630 (Venise)) ajouta à ces talents de violiste et de chanteur celui de poète, en écrivant pour Claudio Monteverdi les textes de La Favola d'Orfeo (1607), Tisi e Clori (1615) et du Lamento d'Apollo (perdu).

Oeuvres sacrées (avec et sans accompagnement instrumental) :

  • des messes,
  • des motets.

Oeuvres profanes :

  • 7 livres de madrigaux (2 à 6 voix, 5 à 5 voix),
  • une chanson française ? (1572)
  • une comédie madrigalesque, Il Cicalamento delle donne al bucato e la caccia (à 4, 5, 6 et 7 voix), dans la lignée du Caquet des femmes de Clément Janequin,
  • des intermedi.




Discographie sommaire


Utopia triumphans, Huelgas Ensemble, dir. Paul Van Nevel, Sony Classical SK 66261, 1995 (1 motet).