Retrouvez Mellin de Saint-Gelais sur
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http://omnibus.uni-freiburg.de/~bachest/renaiss.htm
http://perso.chello.fr/rlauret/index.htm
http://perso.wanadoo.fr/jm.ouvrard/armor/fami/s/st_gelais.htm
http://www.poesie-amoureuse.fr.st
http://poirierjm.free.fr/saingelais.htm
http://www.rabac.com/demo/ELLIT/indnoms/Mnom.htm

 


Mellin de Saint-Gelais
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SAINT-GELAIS, Mellin de (1487 ou 1490 (Angoulême)-14 oct. 1558)

Grand-père de Mellin, Pierre de Saint-Gelais eut plusieurs fils, parmi lesquels Jacques, abbé de la Fresnade, et
Octovien, poète et évêque d'Angoulême. On ne sait pas lequel était vraiment le père de Mellin, quoique les historiens s'accordent actuellement à reconnaître qu'il s'agit d'Octovien. Mellin grandit dans le palais épiscopal et y fut initié à l'étude des lettres et des sciences. Il étudia ensuite le droit au collège de Poitiers, avant de se rendre à Paris en 1509 et d'entreprendre la même année son voyage en Italie. Destiné à l'origine à parfaire ses connaissances en droit dans les universités de Bologne et Padoue, ce séjour italien le mena rapidement dans le monde aristocratique et galant, et lui permit de révéler sa prédisposition pour la poésie, aussi bien française qu'italienne.
Vers 1518, Mellin de Saint-Gelais dut rentrer à la Cour de France pour y assumer le rôle de maître d'hôtel, et rentra peu après dans les ordres. En 1525, il fut probablement nommé aumônier du Dauphin, quoiqu'aucun acte ne l'atteste. A partir de 1532, il est nommé abbé commendataire de Reclus, charge qu'il cumule ensuite avec celle d'abbé de la Fresnade, dans laquelle il succède à son oncle Jacques. C'est peut-être parce qu'il était de noble origine que Mellin de Saint-Gelais, sans rien demander aux puissants, récolta les charges comme
Marot les ennuis : en 1536, il fut nommé "garde de la Librairie royale de Blois", bibliothèque qu'il géra si bien qu'elle contenait 1800 volumes à son départ en 1544.
Le déclin de Mellin de Saint-Gelais commence en 1548, à la publication de l'Art poétique de Thomas Sébillet, attaqué l'année suivante par la Defense et l'Illustration de la langue françoyse de
Du Bellay, véritable pamphlet contre la génération de Saint-Gelais et Sébillet, et surtout contre les conceptions poétiques de cette génération. Cependant, Saint-Gelais garda les faveurs de la Cour, organisant notamment les divertissements de Saint-Germain-en-Laye pour le départ du roi en 1557. La tradition veut que Mellin, qui était chanteur et luthiste lui-même, ait composé son chant d'adieu peu avant de mourir. Il compta parmi ses amis des personnalités aussi diverses que Clément Marot, François Rabelais, Erasme ou Jacques Lefèvre d'Etaples.



Erasme
(1467-1536)

Mellin de Saint-Gelais refusa d'être imprimé de son vivant ; seule une plaquette de soixante-treize feuillets parut à Lyon, contre son gré, en 1547. Par conséquent, et puisque l'on ne prête qu'aux riches, de nombreuses oeuvres lui furent attribuées aussi bien avant qu'après sa mort. La première édition moderne réalisée par Prosper Blanchemain en 1873 a fait référence pendant un siècle, malgré d'innombrables attributions douteuses.
Voici une liste alphabétique, assez complète, de musiciens ayant mis en musique plusieurs oeuvres de Saint-Gelais certifiées authentiques par des recherches plus récentes (cf.
Bibliographie). Sauf mention contraire, les soixante-cinq pièces signées ci-dessous à quatre voix :

  • Jacques Arcadelt (16 pièces dont de nombreuses chansons et un sonnet (1549-1559)),
  • Pierre Certon (11 pièces (1549-1570) ; parmi les sept de 1552 figure Puisque vivre en servitute (version proche de celle de Sandrin)),
  • Jean Chardavoine (10 pièces à une voix, mélodies souvent extraites de versions polyphoniques antérieures, comme le Tenor de la chanson Puisque vivre en servitute de Sandrin ; 1576),
  • Claude Gervaise (2 chansons et 1 sonnet à 3 voix (1550), ce dernier sur le même texte et la même mélodie qu'Arcadelt),
  • Clément Janequin (6 pièces (1542-1550), dont le dixain Un mary se voulant coucher chanté par les musiciens de Rabelais),
  • Roland de Lassus (2 pièces ; 1564),
  • Adrian Le Roy (7 pièces, dont 5 en 1555 (voix et guitare) ; d'après celles de Certon),
  • Dominique Phinot (5 pièces, 1548),
  • Pierre Sandrin (3 pièces (1545-1548), dont Puisque vivre en servitute, 1548),
  • Alexander Utendal (2 pièces à cinq voix ; 1574).

21 autres musiciens ont en musique un seul texte de Mellin de Saint-Gelais : Guillaume Belin (un sixain ; 1544), Jean de Billon (1 chanson ; 1556), Cabbiliau (musicien quasiment inconnu par ailleurs ; 1 dixain, 1555), Pierre Cadéac (1 huitain ; 1538), Jean de Castro, (1 chanson ; 1586), Gabriel Coste (1 chanson ; 1543), Thomas Crecquillon (1 sixain ; 1550), Antoine Gardane (1 chanson à deux voix), Guillaume Le Heurteur (un douzain ; 1538), Claude Le Jeune (1 douzain), Didier Leschenet (1 pièce à six voix), Jean Maillard (1542), Jean Maille (1538), Meigret (1547), Michel de Menehou, Antoine de Mornable (1553), Nicolas (1 chanson), François Regnard (1 dixain), François Roussel (1 chanson), Sohier (1 dixain ; 1543), Strige (1 chanson à 5 voix ; 1572), Sweelinck (1 chanson à 5 voix ; 1584).
Certaines de ces pièces, comme Puisque vivre en servitute (Sandrin ou Certon) furent de véritables tubes musicaux, peut-être en raison de l'auteur du texte poétique.





Afficher le texte

Pierre CERTON, Puisque vivre en servitute (1552).
Diminutions : Olga BLUTEAU, mai 2000

J'ai perdu la science (1547)
Texte lu par Robert
LAURET
(cliquez sur le livre)




Bibliographie sommaire
(avec lien vers référence complète)

ROUBAUD, Jacques, Soleil du soleil, Paris, P.O.L., 1990, p. 22-27.
STONE, Donald Jr, éd., Mellin de Saint-Gelais. Oeuvres poétiques françaises, Paris, Société des Textes Français Modernes, 1993 et 1995, 2 vol.
ZILLI, Luigia, Mellin de Saint-Gelais. Sonnets, Genève, Droz, 1990, LXII + 62 p. (coll. Textes littéraires Français).


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SAINT-GELAIS, Octovien de (1468 (Cognac)-1502 (Cognac))


Père présumé du précédent, Octovien était également poète. Appartenant à l'école des derniers grands rhétoriqueurs, comme Jehan
Molinet, il est connu pour son allégorie, le Séjour d'honneur (1490-1494) son Départ d'amours (recueil de poésies diverses), ainsi que pour plusieurs traductions versifiées dont celle de l'Enéide.



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