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ZARLINO, Gioseffe (22 mars 1517 (Chioggia)-14 fév. 1590 (Venise))


Théoricien italien. Frère franciscain, ordonné prêtre en 1540, la même année, il fut organiste à la cathédrale de Chioggia. Il s'installa à Venise en 1541, et y devint l'élève d'Adrian Willaert et le condisciple de Cyprien de Rore, tout en poursuivant des études supérieures de théologie, de philosophie, de mathématiques et de langues anciennes (latin, grec, hébreu). Il succéda à Cyprien de Rore comme maître de chapelle à Saint-Marc (1565-1590), et son successeur fut un autre élève de Willaert, Baldassare Donato. D'une profonde culture, s'intéressant de près aux recherches théologiques et humanistes en général, maître de grand prestige, il eut comme élèves Claudio Merulo, Girolamo Diruta, Vincenzo Galilei, Giovanni Croce et Giovanni Maria Artusi. Contrairement à ce que prétendit l'historien Johann Mattheson en 1720, l'organiste flamand Jan Pieterszoon Sweelinck ne fut pas élève de Gioseffe Zarlino à Venise.



Division de l'octave en sept quintes (extr. d'un traité de Zarlino)
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Les théories de Gioseffe Zarlino, inspirées en partie des traités de Lodovico Fogliano, furent diffusées dans toute l'Europe, grâce à d'autres théoriciens comme lAallemand Sethus Calvisius. Rigoureusement mathématiques, elles reposent sur la définition des modes majeurs et mineurs. Le premier mode étant obtenu par la succession ascendante de six sons en rapport d'intervalles simples (analogues, bien que ce ne soit historiquement vérifiable, à la succession des premiers sons de la série des harmoniques, découverts en 1701, par Joseph Sauveur), le second mode est produit artificiellement par la succession descendante symétrique des sons correspondants. Le système zarlinien détermina le développement futur de la théorie musicale, en imposant le principe de la tonalité moderne. Mais les traités de Zarlino ne se limitent pas à considérer uniquement les problèmes d'acoustique ou des rapports entre les sons : ils y exposent également des précisions sur le contrepoint, la technique du canon, les instruments de musique et sur la notation.





Oeuvres sacrées :

  • une messe,
  • des motets dont certains réunis dans le recueil Modulationes sex vocum.

Oeuvres profanes : 13 madrigaux dans diverses anthologies.

Ouvrages théoriques :

3 traités :

  • Istitutioni armoniche (Venise, 1558, rééd. 1561, 1568 et 1573),
  • Dimostrationi armoniche (1571 ; en forme de dialogue avec Francesco della Viola),
  • Sopplementi musicali (1588).