CADEAC, Pierre
(vers 1510-vers 1560)
Maître des enfants de la cathédrale d'Auch,
Pierre Cadéac n'est connu que par son oeuvre. Il est
probablement né dans le petit village homonyme du sud
de la Gascogne. Ce n'est qu'en 1538 que paraissent les
premières oeuvres signées "Pierre
Cadéac" ou "Cadéac" chez Pierre
Attaingnant
à Paris et Jacques Moderne
à Lyon. Précédemment (1533-1535),
quatre pièces avaient été
éditées chez Attaingnant sous d'autres
signatures. En 1551, Pierre Cadéac est cité
dans un poème latin édité à
Toulouse et consacré au collège d'Auch, ce qui
prouverait que sa réputation était bien
établie dans la région. François
Rabelais
l'inclut dans une liste rassemblant trente-trois musiciens
de son temps. Troisième et dernier
témoignage : en 1556, un an après la
publication de son recueil de motets chez Adrian
Le
Roy et Robert Ballard,
Cadéac fait mentionner ses fonctions dans la
préface de sa messe Alma Redemptoris
Mater : il est alors maître des enfants de la
toute nouvelle cathédrale d'Auch (achèvement
des vitraux en 1513, choeur achevé après 1547,
édifice consacré en 1548). Cadéac est
probablement mort lors d'une des épidémies qui
ravagèrent la cité gasconne au milieu du
XVIè s.
Le style des chansons de Cadéac est assez proche de
celui de Claudin de Sermisy,
et parmi ses poètes figurent Mellin de
Saint-Gelais
(un huitain) et l'archevêque François de
Tournon. Celui-ci, ministre de François
Ier et supérieur du
musicien à la cathédrale d'Auch, comptait
également parmi ses musiciens Claudin de Sermisy et
le luthiste Valentin Bakfark.
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