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http://www.quercy.net/artistes/peintres/cverdun/marot01.html (avec un tableau original de Christian Verdun représentant François Ier et Clément Marot).

FRANCOIS Ier (12 sept. 1494 (Cognac)-31 mars 1547 (Paris))

Fils de Charles d'Angoulême, lui-même descendant du troisième fils de Louis d'Orléans, frère de Charles VI, François Ier succéda en 1515 comme roi de France à Louis XII, dont il était à la fois le cousin et le gendre. Affable, fastueux et brave, léger et insouciant auussi, il résuma en sa personne, par ses qualités et ses défauts les traits les plus typiques du chevalier de la Renaissance.
Poursuivant les guerres d'Italie, il inaugura son règne par la victoire de Marignan et la conquête du Milanais en 1515, puis avec la conclusion de la paix perpétuelle avec les cantons suisses et la signature du concordat de Bologne avec le pape Léon X. Avant de se traduire par des guerres, la rivalité entre François Ier et Charles Quint fut d'abord une rivalité de prestige (1519). L'enjeu de cette opposition fut d'abord la possession du Milanais que François Ier avait perdu en 1521 et qu'il s'efforça constamment de recouvrer tant par les armes que par la diplomatie. Dans sa lutte contre Charles Quint, François Ier, d'abord sans alliés, commença par éprouver les plus graves revers. Parti lui-même pour reconquérir le Milanais, il fut vaincu et fait prisonnier à Pavie en 1525. Emmené en captivité en Espagne, il ne recouvrit sa liberté qu'au prix du traité de Madrid (1526) et en s'engageant à céder à Charles Quint la Bourgogne, province que Charles revendiquait comme partie de l'héritage de son grand-père Charles le Téméraire. Redevenu libre, François Ier renia sa parole et refusa d'exécuter le traité. Pour pouvoir tenir tête à son ennemi, il se rapprocha dès lors de ceux dont la puissance et les visées de Charles Quint heurtaient les intérêts : les princes protestants d'Allemagne et le sultan des Turcs, Soliman le Magnifique. Grâce à ces alliances et à divers succès, François Ier réussit à sauvegarder l'unité du royaume, et, mieux encore, à l'agrandir, en annexant la Savoie, le Piémont et Nice (victoire de Cerisoles, puis traité de Crépy en 1544).
Grace au concordat de Bologne, François Ier avait mis le haut clergé dans une entière dépendance à son égard, et nomma des hommes fidèles, comme François de Tournon, aux évêchés et aux grandes abbayes. Le roi sut également maintenir la noblesse en développant la vie de cour. C'est dans le cadre de la cour et du mécénat qu'il créa le Collège des lecteurs royaux (futur Collège de France, 1530) et l'Imprimerie Royale (1539). Il protégea (avec plus ou moins de succès) Clément
Marot et François Rabelais.





L'aile François Ier du château de Blois


Connu pour la construction et l'aménagement des châteaux de la Loire, François Ier était également poète. Il laissa de nombreuses oeuvres réparties dans des manuscrits et recueils imprimés collectifs. Ces textes furent réédités au XIXè s. dans l'édition Champollion-Figeac. Le plus célèbre d'entre eux est sans conteste Douce memoire, qui donna naissance à au moins huit versions vocales profanes, toutes filles de la chanson de Pierre Sandrin publiée en 1538 (duos, trios, chansons de 4 à 6 voix, 1538-1569), une messe-parodie de Cyprien de Rore, sans compter les multiples adaptations instrumentales, comme celles de Diego Ortiz).
On ne compte pas moins de cinquante-six chansons sur des textes de François Ier. Cinq d'entre elles, publiées entre 1587 et 1612 (versions de Jean
Planson, Pierre Guédron, Eustache Du Caurroy, Gabriel Bataille et Claude Le Jeune) reposent sur un poème, Puisque le ciel le veut ainsi, dont l'attribution à François Ier est discutée. A noter également que plusieurs pièces furent mises en musique avant même leur impression sous forme de texte seul. Dans les listes ci-dessous, les pièces sont à quatre voix, sauf mention contraire. Parmi les musiciens du roi figurent

  • Jacques Arcadelt (2 chansons ; 1538 et 1543),
  • Jacques Buus (5 chansons à 6 voix, 1543 et 1545),
  • Clément Janequin (3 chansons, 1533),
  • Pierre Sandrin (4 chansons (1534 et 1538) dont Douce memoire (1538)),
  • Claudin de Sermisy (10 chansons ; 1529-1542),
  • Tilman Susato (3 duos dont Douce memoire, 1544 et une chanson à quatre voix, 1549).

Autres musiciens (1 pièce chacun) :

  • Gabriel Bataille (1 air de cour,1611),
  • Baston (1 version de Douce memoire à 3 voix, 1552).
  • Pierre Certon (1 duo, 1545),
  • Clemens Non Papa (1 chanson, 1536),
  • Eustache Du Caurroy (1 chanson, 1610),
  • Antoine Gardane (1 duo sur Douce memoire, 1555),
  • Roland de Lassus (1 chanson à 5 voix (1564),
  • François Layolle (1 duo sur Douce memoire, 1538),
  • Claude Le Jeune (1 chanson, 1612),
  • Le Rat (1 chanson),
  • Mahiet (1 chanson ; 1534),
  • Maille (1 chanson ; 1542),
  • Pierre de Manchicourt (1 duo sur Douce memoire, 1545),
  • Luys Milan (1 chanson à 5 voix, 1553),
  • Nicolas Millot (1 chanson, 1545),
  • Jean Planson (1 air de cour, 1587),
  • Vulfran Samyn (1 chanson, 1546),
  • Pierre Vermont (1 chanson, 1533),
  • Hubert Waelrant (1 chanson à 5 voix, 1558).

9 autres pièces à 2 et 4 voix (1529-1544) sont restées anonymes.



Pierre SANDRIN, Doulce memoire, dans l'une des quatre versions de Diego ORTIZ, Recercada tercera sobre Doulce memoire, extraite du Trattado de glosas (1553).








Bibliographie sommaire


JACQUART, Jean, François Ier, Paris, Fayard, 1994, 458 p.




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