MILLOT, Nicolas
(v. 1540 ? - ap. 1586)
En décembre 1559, les registres de la
Sainte-Chapelle de Paris signalent un "Noël Millot "
parmi les douze clercs. Il s'agit probablement de Nicolas
Millot, dont les Proverbes de Salomon, sur des textes
d'Accace d'Albiac, furent publiés en 1567 avec une
dédicace au roi Charles IX. En 1572, le roi
l'envoya recruter deux enfants de choeur à Tours.
Trois ans plus tard, Millot gagna la Harpe d'Argent au
Puy
Sainte-Cécile d'Evreux
grâce à sa chanson Les espis sont à
Ceres. Il est alors mentionné comme l'un des
maîtres de chapelle du roi Henri III. En 1578, il
est chanteur (haute-contre) et compositeur à la
Chapelle Royale. En mars 1585, il résilia cette
charge en faveur du castrat Estienne Le Roy. Les actes
signalent qu'il était "sous-maistre de la chapelle de
musique du Roy" depuis vingt ans. Son dernier poste connu
est celui de "sous-maistre" de la chapelle de la Reine en
1586.
Millot publia trente chansons entre 1556 et 1578. Douze
reposent sur des textes signés François Ier
(un rondeau, 1553), Eustorg de Beaulieu
(une chanson, 1556), Guillaume Guéroult
(une version à cinq voix de Susanne un jour,
1572), et surtout Pierre de Ronsard
(neuf pièces, 1557-1572). Curieusement, son style
s'apparente à celui des générations
antérieures (Clément Janequin,
Pierre Sandrin
ou Arcadelt).
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