MOUTON, Jean (v. 1459 (Hollingue, auj.
Hault-Wignes dans le Pas-de-Calais)-30 oct. 1522
(Saint-Quentin))
Membre de la chapelle de Louis XII
et de François Ier, il fut chanoine de
Thérouanne. On le retrouve à la
collégiale Saint-André de Grenoble en 1501,
puis à la cour de France à partir de 1502.
Musicien officiel, il fut membre de la Chapelle Royale.
Là, il eut pour collègues Jean
Richafort,
Antoine Divitis
et Claudin de Sermisy.
L'un de ses motets, Non nobis Domine, écrit en
1510, célèbre la naissance de la future
Renée de Ferrare, fille d'Anne
de Bretagne et de Louis XII. Un
autre motet, Quis dabit, est une lamentation sur la
mort d'Anne de Bretagne en 1514, et un troisième,
Salvum fac regem, fut écrit pour le sacre de
François
Ier. Il semblerait que Jean
Mouton ait été élu chanoine de
Saint-Quentin à la mort de son collègue Loyset
Compère
le 16 août 1518. Mouton fut enterré dans la
collégiale de Saint-Quentin. Son épitaphe le
décrit "en son vivant chantre du roy, chanoine de
Thérouanne et de cette eglise".
Certainement influencé par Josquin
des Prés (dont il fut le
disciple, si l'on en croit Ronsard),
il est l'un des plus grands compositeurs de la
charnière entre les XVè et XVIè s.,
comme en témoigne sa présence dans quatre
autres listes de musiciens célèbres, celle du
motet Mater
floreat de Pierre
Moulu
vers 1510, celle du noël de Jean Daniel, dit
Mitou,
vers 1530, celle du Prologue du Quart Livre de
Rabelais
(1552) et celle des Tons et discours sur les Modes de
Musique de Pierre Maillart
en 1610. Jean Mouton eut pour élève Adrian
Willaert,
et l'un de ses motets, Noe, noe, fut repris par
Jacques Arcadelt
dans une messe-parodie.
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