CRECQUILLON,
Thomas (? - 1557 (Béthune))
Compositeur flamand, il fut chanoine à Namur,
Termonde (1552) puis à Béthune (à
partir de 1555). Comme l'indique la page de titre d'un
recueil posthume contenant 61 motets (Opus sacrarum
cantionum ... Thomae Cricquillon), paru chez Pierre
Phalèse
en 1576, il fut maître de choeur de la chapelle
impériale de Charles
Quint (Augustissimi Caroli
Quinti Imperatoris chori Magistri celeberrimi) en 1540
et 1548. Crecquillon mourut à Béthune en
1557.
Avec Nicolas Gombert
et Clemens Non
Papa, il est l'un des auteurs les
plus représentatifs de la génération
comprise entre Josquin
des Prés et Roland de
Lassus.
Dans ses compositions sacrées, il ne néglige
jamais la signification du texte, annonçant de ce
point de vue Lassus, tout en adoptant le contrepoint
sévère de l'école franco-flamande. Ses
chansons suivent les modèles de l'époque.
Parfois écrites sur des textes signés, elles
n'ont pas toujours la vivacité de certaines chansons
françaises. Elles connurent cependant un grand
succès (voir la célèbre Un gay
berger) et furent souvent transcrites pour luth,
notamment par l'Italien Simone Molinaro
en 1599, et par l'Allemand Melchior Neusidler.
Autre preuve de sa popularité, son nom apparaît
plus de cinquante ans après sa mort dans la liste de
contrapuntistes franco-flamands des Tons et discours sur
les Modes de Musique de Pierre Maillart
(1610).
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