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CERTON, Pierre (vers 1515 (Châtillon-sur-Loing ? (Loiret)) - 23 fév. 1572 (Paris))




La
Sainte Chapelle de Paris (chapelle haute)

Clerc de matines à Notre-Dame de Paris dès 1529, Certon fit ensuite sa carrière à la Sainte-Chapelle : clerc de matines en 1532, maître des enfants de choeur en 1536, chapelain perpétuel en 1548. En 1552, son Premier Livre, recueil de seize chansons strophiques de style vertical (ou "voix-de-ville") semble indiquer un changement des rapports entre la poésie et la musique. La même année, il écrit deux chansons pour le supplément musical des Amours de Ronsard, qui en contient huit (trois de Goudimel, deux de Certon, deux de Janequin et une de l'humaniste Marc-Antoine de Muret). C'est un autre essai de collaboration étroite entre le poète et les musiciens. Malgré l'inimitié publique entre Ronsard et Mellin de Saint-Gelais, Certon publie, toujours en 1552, sept textes de Mellin de Saint-Gelais mis en musique de façon strophique dans son Premier Livre de 1552. De 1552 à 1558, il écrit surtout des messes et des motets. Le 10 janvier 1570, il fait publier chez Nicolas Du Chemin un dernier recueil, les Meslanges, dédié à son protecteur et ami le seigneur de Villeroy, et meurt deux ans plus tard, le 23 fév. 1572. Il n'est pas impossible que le poète Salomon Certon, contemporain de Malherbe et d'Agrippa d'Aubigné, ait été le fils du musicien.
Un peu dédaigné à l'heure actuelle, Pierre Certon fut pourtant reconnu par les écrivains et poètes de son temps, puisqu'il fait partie (avec
Josquin, Mouton, Willaert, Richafort, Janequin, Maillard, Sermisy, Moulu, Berchem et Arcadelt) des musiciens présents à la fois dans la liste de Rabelais et dans celle de Ronsard. Plus étonnant encore, il figure sur la liste de contrapuntistes franco-flamands des Tons et discours sur les Modes de Musique de Pierre Maillart en 1610, alors que Janequin et Sermisy en sont absents. Certon sut tisser un solide réseau d'amitiés : disciple et ami de Claudin de Sermisy, il entretint une sorte de "correspondance musicale" en écrivant des arrangements de chansons des musiciens qu'il estimait, comme Clément Janequin ou Pierre Sandrin. L'exemple musical ci-dessous, Finy le bien, est une "response" à la célèbre chanson de Sandrin Douce mémoire (le motif musical provient de la chanson de Sandrin).

Cliquez sur les documents ci-dessous pour les voir en plus grand

Messe Sus le pont d'Avignon, 1552, notation originale

Messe Sus le pont d'Avignon (1552, Kyrie, page de Superius), notation originale

Finy le bien, 1538, notation moderne

Finy le bien (1538), notation moderne

Oeuvres sacrées :

  • 8 messes à 4 voix dont la messe Sus le pont d'Avignon (1553) et un Requiem,
  • 39 motets de 3 à 6 voix,
  • 1 Magnificat à 4 voix,
  • près de 60 psaumes (dont 31 dans le Premier livre de 1545 longtemps attribué à Antoine de Mornable),
  • 3 chansons spirituelles.

Oeuvres profanes :

  • près de 300 chansons profanes de 2 à 13 voix (1533-1570), parmi lesquelles Fini le bien et La, la, la, je ne l'ose dire. Quelques-unes de ces pièces reposent sur des textes de Clément Marot, Mellin de Saint-Gelais, Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay ou Maurice Scève. Son dernier recueil, les Meslanges (1570), contient à lui seul plus de 80 chansons de cinq à treize voix.

Pierre CERTON, C'est grand pitié (1538), chanson à quatre voix, dans l'adaptation pour luth de Pierre Phalèse (1547)


  

Pierre CERTON, Puisque vivre en servitute (1552).
Diminutions : Olga BLUTEAU, mai 2000

  

Pierre CERTON, La, la, la, je ne l'ose dire (1538)
version chantée (une voix)

  




Bibliographie sommaire (avec lien vers référence complète)


AGNEL, Aimé, "Certon", New Grove, T. IV, p. 80-81.





Discographie sommaire
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

  • Pierre Certon. Chansons. Messe "Sus le pont d'Avignon", The Boston Camerata, CD Harmonia Mundi 1901034, 1980 (14 chansons et la messe),
  • La Fricassée parisienne. Chansons de la Renaissance française, ens. Clément Janequin, CD Harmonia Mundi 901074, 1985 (Finy le bien),
  • The Field of the Cloth of Gold, Music from England & France, ca 1520, Musica Antiqua of London dir. Philip Thorby, Amon Ra Records Amon Ra SAR51, 1991 (enr. 1990 ; J'ay le rebours).
  • Une fête chez Rabelais. Chansons et pièces instrumentales de la Renaissance, ens. Clément Janequin, dir. Dominique Visse, Harmonia Mundi HMC 901453, 1994 (La, la,la, je ne l'ose dire),
  • Musiques de la Renaissance Française, The King's Singers, EMI Classics, 1997, CD 2 (La, la,la, je ne l'ose dire),
  •  Psaumes et chansons de la Réforme, ens. Clément Janequin, dir. Dominique Visse, Harmonia Mundi HMC 901672, 2000 (1 psaume),
  • Les Plaisirs du Palais, ens. Clément Janequin, dir. Dominique Visse, Harmonia Mundi HMC 901729, 2001 (2 chansons).

Retrouvez Pierre Certon sur
(par ordre alphabétique de sites, les www. ne comptant pas) :


http://arenai.free.fr/database.htm#Ndoc (exemple musical)
http://www.ifrance.com/100MUSIQUE/Histoire/R_MusPro.htm
http://www.intermedes-concerts.com/Doulce-Memoire
http://orca.ulb.ac.be/~xhubaut/crngdl/bio/certon.htm
http://perso-club-internet/jggoujon/fac-simile.html (Kyrie)

English websites (alphabetical order) :


http://www.areditions.com/rr/rrr/r036_037.html
http://www.getmusic.com/artists/amg/Artist/964/964.html
http://midiworld.com/cmc/renaissa.html (musical example)







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