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LE JEUNE, Claude (1530 (Valenciennes)-26 sept. 1600)


Né à Valenciennes, il fit éditer ses premières chansons chez Pierre
Phalèse à Louvain en 1552. Après cette date, il séjourna probablement en Italie, où il eut des contacts avec le milieu d'Adrian Willaert. Installé à Paris vers 1560, il fit partie de l'Académie de Poésie et de Musique fondée par Jean-Antoine de Baïf en 1570 sous la protection du roi Charles IX. Entre la fin de l'année 1579 et janvier 1582, il succéda au luthiste Vaumesnil comme maistre des enfans de musicque à la cour de François, duc d'Anjou et frère d'Henri III. A l'automne 1581, il collabora avec un autre musicien, Nicolas de La Grotte et les poètes Pierre de Ronsard, Jean-Antoine de Baïf et Agrippa d'Aubigné à l'organisation des festivités du mariage du Duc de Joyeuse avec Marie de Lorraine, demi-soeur de la Reine. Nicolas de La Grotte et lui ne reçurent leurs 600 couronnes de gages qu'en 1583. Après la mort de François d'Anjou en 1584, Le Jeune utilisa un privilège obtenu en 1582 pour faire publier son Livre de Meslanges chez Christofle Plantin à Anvers. Lors du siège de Paris par Henri III en 1589, il dut s'enfuir et se réfugier à La Rochelle. Son Dodécacorde, ainsi que d'autres manuscrits, ne fut sauvé de l'incendie que par l'intercession de son ami le catholique Jacques Mauduit. C'est donc à La Rochelle que le Dodécacorde fut édité en 1598. Entre 1596 et mai 1600, son nom apparaît dans la liste des personnels d'Henri IV suivi de la mention "maistre compositeur ordinaire de la musique de nostre chambre." Le Jeune fut enterré au cimetière protestant de La Trinité à Paris.


Parmi les amis de Claude Le Jeune figurent Jacques
Mauduit et Nicolas de La Grotte. Le Jeune écrivit aussi bien de la musique sacrée que de la musique profane. Cette dernière repose sur des poésies variées : textes de Clément Marot (sept pièces, 1554-1585), Mellin de Saint-Gelais (une pièce), François Ier (1612 ; une pièce), Guillaume Guéroult (deux versions de Susanne un jour), mais aussi de Pierre de Ronsard (une pièce en 1572, une en 1585), Etienne de la Boétie (un sonnet à 5 voix, 1585), ou Philippe Desportes (sept pièces, dont cinq en 1585). Mais c'est avec Jean-Antoine de Baïf (une soixantaine de pièces, dont le recueil Le Printemps (1598) et la chanson Une puce) que la collaboration de Le Jeune fut la plus fructueuse.
Le Jeune chercha, dans les deux genres, à atteindre une plus grande fusion entre la musique et le mètre rythmique du texte, dans l'esprit de l'Académie de Baïf, obtenant les résultats les plus intéressants dans ses chansons mesurées à l'antique. Peu soucieux de renommée, Le Jeune se fit peu publier de son vivant. Sa soeur Cécile et sa nièce Judith Mardo firent publier de nombreuses pièces de Le Jeune grâce aux presses de la maison
Ballard.


Pièces sacrées :


* 347 psaumes, dont 10 en 1564 (textes de Th. de
Bèze), 12 dans le Dodécacorde (1598), un recueil de 150 psaumes à 4 et 5 voix (1601), un deuxième recueil à 3 voix en 3 livres (1602-1610) et 2 psaumes dans les Meslanges de 1612,
* des Octonaires de la Vanité (36 pièces ; 1606),
* quelques motets latins (1585 et 1612),
* une Missa ad placitum posthume (1607),
* un Magnificat posthume (1612).

Pièces profanes :


* 2 livres de Meslanges, dont un posthume (Chr. 
Plantin, 1585 et P. Ballard, 1612 ; 56 chansons, 5 airs, 36 chansons sacrées et 43 madrigaux italiens),
* 27 chansons à 4 et 5 voix dans des anthologies (1552-1585),
* 1 recueil d'
airs mesurés et de chansons (de 2 à 8 voix), Le Printemps (publié en 1603),
* 2 autres recueils d'Airs posthumes (1608).

Musique instrumentale :

* 3 fantaisies pour violes (1585),
* 1 Canzonetta pour luth (1592),
* 7 autres pièces pour luth (1601).

 


    

Claude LE JEUNE,
Une puce j'ay dedans l'oreille
(musique mesurée à l'antique)







Bibliographie sommaire
(avec liens vers références complètes dans la bibliographie ou le sommaire des revues)

  • BARBIER, Jacques, "A ce beau printemps touche un eternel hyver" : Claude Le Jeune aujourd'hui, Revue de Musicologie, SFM, n° 89-II, p. 243- 245
  • BLUTEAU, Olga, "Le cantus firmus dans les Fantasies de Claude Le Jeune", Itinéraires du cantus firmus IV. De l'église à la salle de concert, Paris, PUPS, 2001, p. 103-124 (actes du colloque cantus firmus IV)
  • BLUTEAU, Olga, "Le cantus firmus Je suis déshéritée : N. Gombert, E. Du Caurroy, Cl. Le Jeune", Itinéraires du cantus firmus V. Réminiscences, référence et pérennité, Paris, PUPS, 2001, p. 95-112 (actes du colloque cantus firmus V)
  • BONNIFFET, Pierre, Un ballet démasqué [...], Paris & Genève, 1988, VII+410 p.
  • BONNIFFET, Pierre, "Le cantus firmusdans le Dodécacorde de Claude Le Jeune", Itinéraires du cantus firmus , 1994, p. 113-126,
  • BONNIFFET, Pierre, "Le cantus firmusdans le second livre des Meslanges de Claude Le Jeune (1612) : diversité humeine et harmonie céleste", Itinéraires du cantus firmus II, 1995, p. 99-113,
  • BONNIFFET, Pierre, "Les psaumes polyphoniques de Claude Le Jeune", Libre Sens, 1997, p. 168-173,
  • BONNIFFET, Pierre, "Liste provisoire des oeuvres profanes de Claude Le Jeune (v. 1530-1600) mises en lumière de son vivant &emdash; 1552 - 1598 &emdash;", Histoire, Humanisme et Hymnologie, 1997, p. 57-70,
  • BONNIFFET, Pierre, "Le cantus firmus et le chant commun dans la musique de Claude Le Jeune", Itinéraires du cantus firmus IV. De l'église à la salle de concert, Paris, PUPS, 2001, p. 79-102 (actes du colloque cantus firmus IV),
  • FREEDMAN, Richard, Le Jeune's Dodecacorde as a Site for Spiritual Meanings, Revue de Musicologie, SFM, n° 89-II, p. 297-309
  • GAILLARD, Paul-André, et DOBBINS, Frank, "Le Jeune", New Grove, T. X, p. 647-649
  • HIS, Isabelle, "Claude Le Jeune, le bilingue", Revue de Musicologie, SFM, n° 89-II, p. 247-265
  • VIGNES, Jean, "Jean-Antoine de Baïf et Claude Le Jeune, histore d'une collaboration", Revue de Musicologie, SFM, n° 89-II, p. 267-295.




Discographie sommaire
(cliquez sur le disque pour le voir en plus grand)

  • Claude Le Jeune. Meslanges. Chansons et Fantaisies de violes, ens. Clément Janequin, ens. Les Eléments, Harmonia Mundi HMA 9011821, 1985 (14 chansons et 2 fantaisies),
  • Claude Le Jeune. Motets latins, ens. Jacques Moderne, dir. Jean-Pierre Ouvrard, Musica Nova MN 7, 1990 (9 motets),
  • French Chansons. Josquin / Jannequin / Sermisy / Lassus, The Scholars of London, Naxos 8.550880, 1993 (Ce n'est que fiel),
  • Claude Le Jeune (ca 1530-1600). Le Printemps, ens. Jacques Feuillie, Arion ARN 268316, 1995 (2 CD, 39 chansons),
  • Musiques de la Renaissance Française, The King's Singers, EMI Classics, 1997, CD 2 (Un gentil amoureux),
  • Claude Le Jeune. Missa ad placitum. Magnificat, ens. Clément Janequin, dir. Dominique Visse, Harmonia Mundi 901607, 1997 (1 messe, 2 motets, 1 Magnificat).
  • Claude Le Jeune (1527-1600). Sept psaumes extraits du Dodécacorde (1598). Versions françaises de Théodore de Bèze et Clément Marot, Ensemble Vocal Sagittarius, dir. Michel Laplénie, enr. 1998, Accord 206 752 MU 750 (psaumes 138, 23, 124, 60, 146, 76 et 110),
  • Psaumes et chansons de la Réforme, ens. Clément Janequin, dir. Dominique Visse, Harmonia Mundi 901672, 2000 (1 psaume et 5 extraits des Octonaires),
  • *Le Jardin de Mélodies. 16th-century French Dances and Songs. Danses et chansons françaises du XVIè siècle, ens. The King's Noyse, dir. David Douglass, Harmonia Mundi HMU 907194 (3 chansons, dont Je suis desheritée).

Retrouvez Claude Le Jeune sur :


http://www.ifrance.com/100MUSIQUE/Histoire/R_MusPro.htm
http://korbus.chez.tiscali.fr/lejeune.php (http://www.orfeo.vip7.com/)
http://www.renaissance-amboise.com/dossier_renaissance/ses_arts/musique_renaissance/


English websites (alphabetical order) :


http://www.getmusic.com/artists/amg/Artist/410/44410.html
http://www.karadar.net/Dictionary/jeune.html



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