MAILLARD, Jean (XVIè s.)
On ne sait rien de la vie de ce
compositeur, qui apparaît pourtant dans les deux
listes les plus connues de musiciens du XVIè s.,
celle du Quart Livre de Rabelais
(1552) et celle de la préface du Livre de
Meslanges écrite par Ronsard
en 1560. Il ne faisait pas partie de la Chapelle Royale,
mais composa pourtant un motet non liturgique, Domine
salvum fac regem (1553) en l'honneur du roi Henri II.
Les dédicaces écrites par Maillard dans ses
deux livres de motets de 1565 (l'une au roi Charles
IX, l'autre à
Catherine de
Médicis) laissent
également supposer qu'il fut en contact étroit
avec la Cour.
Les oeuvres de Jean Maillard furent publiées par les
trois grands éditeurs parisiens, Pierre
Attaingnant,
Nicolas Du
Chemin et la maison
Le
Roy et Ballard.
Jean Maillard fut apprécié de ses
contemporains : les luthistes transcrivirent ses chansons,
Lassus
lui emprunta quelques motets, Goudimel
écrivit une messe-parodie sur une de ses chansons
(Tant plus je mets), et Palestrina
une autre messe-parodie sur son motet Eripe me.
Principal compositeur de musique religieuse avant Roland de
Lassus, il laisse six messes, dont une messe-parodie sur
Je suis déshéritée (chanson de
Pierre Cadéac
; messe éditée en 1553) et une sur M'amye
un jour (chanson de Pierre Certon
; messe éditée en 1558), environ cent motets,
et une cinquantaine de chansons profanes et spirituelles.
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